jeudi 20 septembre 2012

La religion vue par les élites françaises de 1765 à 2012

Diderot, 1765:
Un peuple qui croit que c'est la croyance en Dieu et non pas les bonnes lois qui font les honnêtes gens, ne me parait guère avancé
Léon Gambetta / 1838-1882:
Il faut refouler l'ennemi, le cléricalisme, et amener le laïque, le citoyen, le savant, le français, dans nos établissements d'instruction, lui élever des écoles, créer des professeurs, des maîtres...
Article 2 de la loi du 9 décembre 1905
La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. 
Jean Jaurès, 1905
Si la démocratie fonde en dehors de tout système religieux toutes ses institutions, tout son droit politique et social, famille patrie, propriété, souveraineté, si elle ne s'appuie que sur l'égale dignité des personnes humaines appelées aux mêmes droits et invitées à un respect réciproque, si elle se dirige, sans aucune intervention dogmatique et surnaturelle (...). J'ai bien le droit de dire qu'elle est foncièrement laïque (...) ou plutôt, j'ai le droit de répéter que démocratie et laïcité sont identiques
Nicolas Sarkozy, 2007:
Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance.
Manuel Valls, 2012: 
S'attaquer à une religion, c'est s'attaquer à la république

Rappelons que le délit de blasphème est (était ?) banni depuis 1881 en France (sauf en Alsace Moselle et en Guyane, où il est toujours en vigueur).


Triste évolution dans un des rares pays laïques au monde. Seul l'avenir nous dira à quel prix nos politiques sont prêts à acheter la paix sociale.