jeudi 26 juin 2008

Homosexualité, innée ou acquise ?

Loin des tabous habituels, il semblerait que de récentes études scientifiques aient permis de constater des différences dans le cerveau des individus en fonction de leur attirance sexuelle.

En fait, cela fait longtemps que les scientifiques ont décelé des particularités quant aux facultés cognitives des personnes homosexuelles, suggérant une construction cérébrale différente. Mais ces différences pouvaient jusqu'ici avoir été engendrées après la naissance, provoquées par un environnement social donné. Désormais, et ce pour la première fois, l'imagerie médicale a permis de mettre en évidence des différences potentiellement non acquises.

Ainsi, le cerveau de 90 personnes (hétérosexuelles et homosexuelles) a été étudié en détails. Il apparaît:
  1. Que le cerveau des individus attirés par les hommes (hommes homosexuels et femmes hétérosexuelles) est significativement différent de celui des personnes attirées par les femmes (femmes homosexuelles et hommes hétérosexuels):
    - asymétrie des hémisphères cérébraux chez les seconds (cerveau droit plus gros), pas d'asymétrie chez les premiers.
    - dans l'amygdale des seconds, il y a plus de connexions nerveuses dans le côté droit que dans le gauche, alors que c'est le contraire pour les premiers.
  2. Que les deux paramètres pré-cités ne sont vraisemblablement (il faudrait plus d'infos !!!) pas affectés par le comportement, ou par l'apprentissage.
Ce qui permet au Dr Qazi Rahman, spécialiste de biologie cognitive à l'Université de Londres, de conclure :
"Quant à moi, il n'existe plus aucun doute: si vous êtes gai, vous êtes né gai."
D'autant que cette conclusion conforterait celle de cette autre étude qui indique que l'orientation sexuelle n'est que très peu influencée par l'environnement social, ainsi que celle de cette étude qui montre des différences notables dans l'hypothalamus des homosexuels.

Cependant, il convient de modérer un peu cet "enthousiasme" et de prêter attention aux mots en italique. Tout d'abord concernant le premier point (1), les chercheurs rappellent qu'il existe aussi des différences entre les individus d'un même groupe, et pas seulement entre ceux appartenant à deux groupes aux orientations sexuelles différentes.
Par ailleurs, il s'agit d'un cliché statique à un instant donné d'un ensemble de personnes adultes qui ne donne aucune indication sur l'origine temporelle et les raisons de la différentiation.

Pour finir, si ces résultats impliquent effectivement (sous réserve d'être confirmés par des études complémentaires) que l'homosexualité est SOIT inscrite dans les gênes SOIT "créée" lors du développement foetal (les hormones comme la testostérone sont fortement suspectées). ils n'impliquent aucunement que TOUS les homosexuels soient concernés.

En attendant plus de données complémentaires, soyons prudents quant aux conclusions, et gardons un esprit ouvert.

1 comments:

prince2phore a dit…

voici une petite video interressante sur l'expression des gènes :

http://www.ted.com/index.php/talks/dean_ornish_says_your_genes_are_not_your_fate.html

le débat est pratiquement tranché maintenant parmi les généticiens, c'est du 100% innée, 100% acquis. l'un ne va pas sans l'autre.
Bref je trouve ces études très douteuses, déjà quelle peut bien être la motivation ? à part à considérer a priori l'homosexualité comme une maladie, je ne vois pas pourquoi étudier (et de manière peu professionnelle de surcrois) ce phénomène plus que d'autres bien plus flagrants et suceptbiles de nous apprendre des choses utiles.

Il ne me semble pas du tout, comme tu le souligne d'ailleurs, qu'il est été établi que ces différences ne peuvent s'aquerir après la naissance, de ce que je sais des différences hommes/femmes par exemple, seul un gène est vraiment actif sur le chromosome Y et il active just toute une série d'autre gènes présent aussi bien chez l'homme que chez la femme. on voit cependant le résultat au final !
quand à l'étude citée, j'aimerai bien connaitre le protocole utilisé et avoir les vrais résultats, car pour dire à la fin qu'en fait, des différences de même ordre ont étés observées entre les autres groupes témoins, faut être culotté quand même. ça revient à dire que du coup il n'y a absoluement rien à conclure pour cette distinction homo/hetero !
bref, une étude douteuse de par ses motivations, ses protocoles et ses conclusions... qui s'inscrit dans la longue lignée des "études" orientées politiquement à mon avis.
mais tu as raison, il faut tout de même regarder et rester ouvert, il pourrait vraiment exister des raisons à l'orientation sexuelle et il se pourrait que ce soit itnerressant de les étudier, pourquoi pas...
en tous cas continu le blog, on veut plus d'articles !
(et plus de commentaires les gars ;-)