lundi 7 avril 2008

La fin du monde pour bientôt ?

Le LHC devrait nous permettre de grandes avancées en physique des particules. En particulier, il pourrait détecter l'hypothétique boson de Higgs ou encore invalider (ou confirmer) la théorie de Lisi.

Logo du CERN

Mais il semble que ces expériences prochaines ne réjouissent pas tout le monde. Une plainte a été déposée le 21 Mars par Luis Sancho et Walter Wagner à l'encontre du CERN et de ses contributeurs américains : le Department of Energy,le National Science Foundation insi que le Fermilab (j'ai d'abord cru à un poisson d'avril, mais il semble que ce soit avéré).

Selon eux, le risque de créer des trous noirs aux conséquences potentiellement désastreuses est largement méconnu. Il existe même un site internet où l'on peut même effectuer des donations afin de soutenir leur cause et empêcher les expériences !

Certes, le CERN a admis que des mini trous noirs pourraient être crées, mais il rappelle que leur dangerosité et leur durée de vie seraient infimes.

Pour les inquiets, la réponse du CERN est disponible ci-dessous :

Vous ne serez ni engloutis par un trou noir microscopique

Dans l’Univers, l’effondrement d’étoiles massives crée des trous noirs massifs, des objets qui renferment d'énormes quantités d'énergie gravitationnelle attirant la matière environnante. La force gravitationnelle d’un trou noir est liée à la quantité de matière ou d’énergie qu’il contient : moins il y a de matière, plus sa force d'attraction est faible. Certains physiciens pensent que des trous noirs microscopiques pourraient être produits lors des collisions dans le LHC. Cependant, ceux-ci seraient créés avec les énergies des particules entrant en collision (équivalant aux énergies de nos moustiques) ; par conséquent, aucun trou noir microscopique produit à l’intérieur du LHC ne pourrait générer une force gravitationnelle suffisante pour absorber la matière environnante. Si le LHC peut produire des trous noirs microscopiques, les rayons cosmiques, d’énergie beaucoup plus élevée, en ont nécessairement déjà produit beaucoup plus. Et comme la Terre est toujours là, il n’y a aucune raison de penser que les collisions moins énergétiques à l’intérieur du LHC soient dangereuses. Les trous noirs perdent de la matière en émettant de l’énergie par un processus mis en lumière par Stephen Hawking. Les trous noirs qui ne peuvent attirer de la matière pour subsister, tels que ceux qui pourraient être produits au LHC, rétrécissent, s’évaporent et disparaissent. Plus le trou noir est petit, plus vite il s’évanouit. Si des trous noirs devaient se former dans le LHC, ils n’existeraient que pour un instant fugace. D'ailleurs, leur existence serait si courte que la seule façon de les repérer serait de détecter les produits de leur désintégration. ...

ni emportés par un strangelet

Les strangelets sont d’hypothétiques petits morceaux de matière dont l’existence n’a jamais été démontrée. Ils seraient composés de quarks « étranges », des parents plus lourds et plus instables des quarks qui constituent la matière stable. Même si les strangelets existaient, ils seraient instables. Leur charge électromagnétique repousserait la matière ordinaire ; ainsi, au lieu de se combiner avec des substances stables, ils se désintégreraient, tout simplement. Si des strangelets devaient être produits au LHC, ils ne feraient pas beaucoup de dégâts... Sans compter que ces strangelets auraient déjà été créés par les rayons cosmiques de haute énergie, et que, là non plus, aucun dégât n’est à déplorer à ce jour.


De toute façon, la réponse est pour bientôt : les premières collisions sont prévues pour la fin de l'été.



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1 comments:

Anonyme a dit…

C'est une question qu'en tant que non scientifique, je me suis déjà posé. Faire mumuse avec la matière, c'est bien, mais sait-on en mesurer les conséquences ?

Au pire, souhaitons-nous d'y passer rapidement...